J’ai compris que je pouvais faire évoluer mon travail de différentes manières ; l’une de ces manières était de considérer les paysages urbains comme des fondations, sur lesquelles je pouvais bâtir quelque chose. (...) Je pouvais désormais rendre compte de l’expérience qui est le propre de la street photography : la confrontation avec un inconnu, dans la rue, mais à une autre échelle, en dirigeant des acteurs et en inventant une composition. (...) D’une certaine manière je monumentalisais la photographie de rue. (...) [en figurant le corps humain à l’échelle où il apparaît dans la peinture d’histoire] l’image photographique pouvait (...) satisfaire des exigences artistiques issues de la peinture, tout en reprenant des aspects de la tradition documentaire qui semblaient lui être réservés du seul fait de la technique d’enregistrement. (...) Dans le cinéma néoréaliste, on trouve ce même mélange d’un travail de la caméra de type documentaire, de décors naturels , d’acteurs non-professionnels et de mise en scène, qui aboutit à une expression qu’on pourrait dire néodocumentaire. (...) J’ai essayé de trouver un équilibre entre les images arrêtées, figées et artificielles, qui relèvent de la figuration picturale des XIXème et Xxème siècles, et un traitement plus fluide, néoréaliste, de l’image, qui s’inscrit plutôt dans une histoire de la photographie. (...)
http://www.galerie-photo.com/jeff-wall-une-image.html
Le photographe et son modèle (1979)
Milk (1984)
La Chambre détruite (1978)
http://www.amazon.com/Jeff-Wall-French-Jean-Francois-Chevrier/dp/2754101071/ref=sr_1_3?s=books&ie=UTF8&qid=1353865154&sr=1-3&keywords=jeff+wall+chevrier